Caf de l'Ardèche

Rapport d'activité 2022
de la Caf de l'Ardèche

La Caf de l’Ardèche garante de la qualité et de l’accès aux droits

Garantir le juste droit et lutter contre la fraude
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La Mission

Garantir le juste droit

Payer le bon droit du 1er coup est l’enjeu majeur d’une bonne gestion des droits. Le dispo­si­tif de contrôle interne vise à sécu­ri­ser les flux finan­ciers et à garan­tir la qualité du service rendu pour appor­ter une assu­rance raison­nable de la maîtrise des risques liés à l’ensemble des acti­vi­tés de l’organisme. Sa décli­nai­son locale s’appuie sur les méthodes de mana­ge­ment de l’amélioration continue.

A ce titre, la Caf opère des contrôles dits métier afin de sécu­ri­ser les paie­ments, fondés sur le contrôle de léga­lité (appli­ca­tion de la régle­men­ta­tion) et de confor­mité (respect des procé­dures) des liqui­da­tions effec­tuées par les gestion­naires conseils de la Caf. Il s’agit plus parti­cu­liè­re­ment d’analyser les risques et les sources de non-qualité (auto-contrôle, super­vi­sion, véri­fi­ca­tion, etc.) afin d’y remé­dier.
La Caf opère égale­ment des contrôles sur les données dites entrantes qui lui sont commu­ni­quées par les allo­ca­taires dans le cadre du verse­ment des pres­ta­tions indi­vi­duelles ou par les parte­naires dans le cadre du verse­ment des aides collec­tives d’action sociale.

La politique de contrôle des situations individuelles de la Caf 

Les infor­ma­tions trans­mises par les allo­ca­taires pour ouvrir et gérer leurs droits sont pour l’essentiel décla­ra­tives, et suscep­tibles d’erreurs, volon­taires ou non. L’enjeu de la poli­tique de contrôle de la Caf est donc de véri­fier la situa­tion des allo­ca­taires pour garan­tir le verse­ment du juste droit.

Chaque année, la Caf réalise en moyenne trois contrôles par allocataire.

Trois types de contrôles sont mis en œuvre :

  • Les contrôles auto­ma­ti­sés : des insti­tu­tions parte­naires, comme pôle emploi et la DGFIP, par exemple, partagent leurs infor­ma­tions avec les Caf sur les reve­nus, les allo­ca­tions perçues et permettent de régu­la­ri­ser les pres­ta­tions versées, sans avoir besoin de solli­ci­ter les allocataires.
  • Les contrôles sur pièces : les Caf réclament des pièces justi­fi­ca­tives aux allo­ca­taires pour véri­fier les infor­ma­tions décla­rées. Les tech­ni­ciens des Caf assurent le contrôle en croi­sant les infor­ma­tions avec celles des autres administrations.
  • Les contrôles sur place : ils sont assu­rés par des agents asser­men­tés et titu­laires d’une carte profes­sion­nelle. Leurs missions sont de s’assurer de l’exactitude des infor­ma­tions four­nies par les allo­ca­taires, mais aussi de les sensi­bi­li­ser, de les infor­mer et de les orien­ter en fonc­tion de leur situa­tion.

    Chaque année, la Caf réalise en moyenne trois contrôles par allo­ca­taire. 

La lutte contre la fraude

La consti­tu­tion d’une fraude suppose la réunion de trois éléments : un élément légal (un texte qui réprime les faits), un élément maté­riel (comme par exemple la falsi­fi­ca­tion de docu­ments ou l’omission de décla­ra­tion d’un chan­ge­ment de situa­tion dont l’obligation de commu­ni­ca­tion à la Caf était connue par l’allocataire), un élément inten­tion­nel, la volonté de trom­per la Caf en vue d’obtenir le verse­ment d’une pres­ta­tion indue.

A la suite des contrôles opérés, la quali­fi­ca­tion défi­ni­tive de fraude inter­vient après une étude collé­giale au sein de la Caf. Cet examen déter­mine le carac­tère inten­tion­nel de l’erreur de décla­ra­tion de l’allocataire qui aura entraîné le paie­ment indu. Toutes les fraudes détec­tées par la Caf sont sanc­tion­nées.

Droit à l’erreur (loi ESSOC pour un Etat au service d’une société de confiance) et lutte contre la fraude aux prestations sociales 

La loi Essoc porte un ensemble de mesures qui permettent de mettre un œuvre un « droit à l’erreur » pour les usagers des admi­nis­tra­tions. Toute­fois, si le droit à l’erreur donne à l’allocataire le droit de se trom­per dans ses obli­ga­tions décla­ra­tives pour amélio­rer son compor­te­ment décla­ra­tif futur, il ne peut béné­fi­cier à toute personne ayant déli­bé­ré­ment mécon­nue une règle appli­cable à sa situa­tion. Ainsi, le droit à l’erreur ne s’applique ni aux réci­di­vistes ni aux frau­deurs. Le droit à l’erreur n’est pas non plus un droit au retard. Le droit à l’erreur n’exclut pas l’indu, il exclut l’application d’une sanc­tion en cas de bonne foi de l’allocataire.

La Caf de l’Ardèche mène une action visant à mieux infor­mer les allo­ca­taires pour lesquels un trop perçu est détecté. Les gestion­naires conseils qui, à l’occasion du trai­te­ment d’un dossier, génèrent une noti­fi­ca­tion de trop perçu supé­rieur ou égal à 1500 €, enri­chissent le cour­rier pour appor­ter une expli­ca­tion claire et précise à l’allocataire, et procèdent à un contact télé­pho­nique pour expli­quer  les raisons du trop-perçu et les recours possibles.  

Le concept de droit à l’erreur engage plus que jamais la Caf à bien distin­guer le compor­te­ment de mauvaise foi et celui de bonne foi de ses allocataires.

La prévention des erreurs de déclarations involontaires 

La Caf de l’Ardèche met en œuvre deux leviers prin­ci­paux en matière de préven­tion des erreurs de décla­ra­tion : des actions de commu­ni­ca­tion et l’envoi de lettre de mises en garde.
Ainsi, la Caf met à dispo­si­tion de ses allo­ca­taires un guide de l’allocataire qui précise les droits et devoirs des usagers.

Le contrôle sur place des structures et la vérification métier sur pièces

Ils contri­buent égale­ment au paie­ment du juste droit des aides finan­cières collec­tives d’action sociale. Les parte­naires contrô­lés sont des struc­tures qui ont béné­fi­cié de prêts, subven­tions et pres­ta­tions légales d’action sociale (crèches, FJT, centres de loisirs…).

Les chiffres/résultats de l’année 2022

Les résultats de la politique de contrôles des situations individuelles

4 776 460 €

Sommes régularisées en 2022

143 678

Contrôles automatiques

9 749

Contrôles sur pièces

(demande de pièces justificatives)

693

Contrôles sur place

Entre­tien avec un contrô­leur assermenté

Indus recouvrés en 2022

12 061 552 €

Indus prestations par fonds 2022 (dont 13 032 131€ notifiés)

Lutte contre la fraude

252

Cas de fraudes

ont été détec­tés en 2022 par la Caf de l’Ardèche pour

1 281 642 €

Cela repré­sente

%

de la population allocataire de l'Ardèche

5 086 €

Montant moyen d’une fraude

Toutes les fraudes détec­tées par la Caf de l’Ardèche sont sanctionnées

253

Sanctions prononcées en 2022

42

Avertissements

193

Pénalités

pour un montant total de

105 582 €

18

Dépôts de plainte

assor­tis de péna­li­tés dites conservatoires

Contrôles sur place partenaires

2 240 209 €

de prestations de service contrôlées 

40

Contrôles sur place

dont 12 au titres des aides COVID avec un impact finan­cier global de  93 199 € en valeur abso­lue
Dont 18 indus pour 77 955 €
inté­grant 1 indu évité de 19 781€
Dont 10 rappels pour 15 244€

 

Vérification métier sur pièce partenaires

149

Dossiers de pres­ta­tions de services vérifiés

1 397 634

Subven­tions et prêts parte­naires / Aides finan­cières individuelles

282 202 €

Aides finan­cières individuelles

Recouvrements sur créances CNAF

2 Objectifs relatifs au recouvrement atteint avec l’objectif de rattrapage pour les indus normaux : 

Indus normaux :

%

pour un objec­tif  de 88.2 %

Indus normaux rattrapage :

%

pour un objec­tif  de 72 %

Indus fraudes :

%

pour un objec­tif  de 74,20 %

Zoom

Paie­ment en ligne par l’allocataire de ses créances

On assiste à une forte progres­sion de ce dispo­si­tif permet­tant à l’allocataire de rembour­ser par carte bleue via son compte caf.fr ses trop perçus Caf.

  • En 2019, 1 369 paie­ments pour 280 526 €.
  • En 2020, 2 402 paie­ments pour 449 850 €
  • En 2021, 3 164 paie­ments pour 597 490€ soit une progres­sion de 32,81% en montant ou  + 147 610 €
  • En 2022, 3479 paie­ments pour 807 146€ soit une progres­sion de 35,09% en montant ou + 209 656€. 

Défis CPOG

(Contrat pluri­an­nuel d’objectifs et de gestion)

Porter une atten­tion parti­cu­lière à l’efficience des acti­vi­tés mutua­li­sées.

Depuis juin 2017, les acti­vi­tés de recou­vre­ment et de télé-recou­vre­ment de la Caf de l’Ardèche sont gérées par la Caf de l’Isère dans le cadre d’une conven­tion de mutua­li­sa­tion : les 2 objec­tifs sur les taux de recou­vre­ment des indus sont atteints. Les acti­vi­tés rési­duelles de gestion des commis­sions de recours amiable, de gestion du suren­det­te­ment et gestion des créances des tiers restent à la charge de la Caf de l’Ardèche.

L’efficience des proces­sus de gestion à renfor­cer et la pour­suite du renfor­ce­ment du dispo­si­tif de contrôle interne en action sociale :
le contrôle sur place et la véri­fi­ca­tion métier sont inté­grés dans le dispo­si­tif de contrôle interne en action sociale. Il se décline sur le terrain par l’application des proto­coles de véri­fi­ca­tion métier et des procé­dures natio­nales de contrôle sur place.